La carte postale – Anne Berest (Grasset)

Sur mes étagères depuis Noël, j’avais beaucoup vu ce roman sur Instagram mais j’attendais, j’attendais que ça se calme sans lire trop les avis (même si j’avais bien vu que le roman était très apprécié). Et puis cet été, relancée par une amie, j’ai décidé de l’emmener dans mes valises. Bien m’en a pris ! En deux petits jours, il était terminé mais néanmoins l’histoire trotte encore dans ma tête. Je m’attendais à quelque chose de léger et finalement pas du tout, cette histoire m’a remuée, cette histoire m’a interrogée.

J’ai été happée par ce récit et par cette recherche : qui a pu écrire cette énigmatique carte postale et l’envoyer ? pourquoi l’opéra de Paris sur la carte ? pourquoi ces quatres prénoms ? qui sont Ephraïm, Emma, Jacques et Noémie ? pourquoi écrire leurs prénoms sur une carte presque 60 ans après leurs morts dans les camps ? En même temps que l’autrice j’ai plongé dans cette histoire de famille qui nous mène des années 30 à la fin de la seconde Guerre mondiale. J’ai suivi avec passion l’autrice qui se lance dans une quête identitaire. Elle s’interroge sur son passé, sur le destin de ses ancêtres, la famille Rabonivitch, ses arrières grands-parents, qui finalement sont bien présents dans sa personnalité. Se confronter à son passé, c’est aussi mieux se comprendre, mieux se connaître pour l’autrice. C’est une histoire de famille envoûtante, elle nous parle de la Soah, du sort des familles juives, des déportés, des survivants et des descendants. Anne Berest écrit avec une plume douce et sensible et cela bouscule. J’ai souvent eu le coeur serré en lisant… une lecture prenante pour une histoire passionnante.

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