Petit format, le temps d’une soirée, c’est parfait. Ce tout petit récit parle de liberté mais surtout du goût de la liberté. En effet les tomates sot un prétexte. Dans une société qui semble très restrictive, Marius et son fils ont dérogé à la règle, ils ont gardé de la terre et des graines de tomates. Ils n’ont pas le droit de rater leur plantation mais ils n’ont pas non plus le droit de montrer qu’ils jardinent. Les tomates sont donc derrière les vitres, au soleil mais pas trop de peur qu’un voisin ne s’en aperçoivent. J’ai aimé cette histoire dans laquelle Marius cherche à montrer à son fils le bonheur de cultiver, de posséder un jardin, de faire pousser. C’est un acte de résistance face à un régime totalitaire. Ce que j’ai aimé dans ce récit, c’est la plume de Christophe Léon. Les mots sont à peine dits, il évoque à mots couverts cet état totalitaire et ces restrictions des libertés, on ne sait pas grand chose hormis que l’état gouverne les jardins et l’alimentation tout en s’alliant avec les grands groupes agro-alimentaires. Mais Marius a envie de donner à son fils ce goût de la liberté.

Ce n’est pas un livre si facile à lire. Il faut du recul et un esprit critique mais c’est un livre qui parle de liberté et de transmission des valeurs avec en toile de fond un climat pesant. A lire à nos élèves pour lancer une discussion ! Dans cette édition, j’avais lu il y a quelques temps maintenu Les coquelicots de Claude Monet de Nathalie Bernard et j’avais beaucoup aimé, je vais donc aller plus souvent piocher dans cette petite collection.

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