Ce que j’ai adoré dans ma lecture, c’est de le lire en Laponie finlandaise, j’étais au coeur de l’histoire. La guide nous parlait des Sami, le roman en parlait. On voyait des traces de lagopèdes dans la neige, et dans le roman on en parlait. J’ai adoré cet écho du roman à mon voyage, de mon voyage au roman. J’ai trouvé que ça donnait du poids à ce roman et que cette immersion renforçait l’intensité de l’intrigue. Et oui on peut le lire ailleurs qu’en Laponie sans aucun souci ! C’est un roman dépaysant.

Ce roman, un premier roman, met en scène la nature sauvage de la Laponie. Loin d’être uniquement centré sur la nature, l’intrigue est forte. D’une part, il y a l’histoire de Samuel, 19 ans, partit vivre son rêve en Laponie : devenir musher, autrement dit meneur de chiens de traineau : « Qui a dit qu’un revenu régulier, à n’importe quel prix, était plus raisonnable qu’une existence de vagabond dans les étendues nordiques infinies ? » (p. 130) En attendant de vivre son rêve, Samuel travaille dans une ferme, il apprend à connaître les chiens et les journées bien occupées s’enchaînent. Jusqu’au jour où deux chiens huskys, Nanok et Inuk s’échappent. Malgré toutes les recommandations, Samuel décide de braver l’hiver et le froid et de partir à leur recherche, il ne veut pas les laisser redevenir sauvage. J’ai aimé sa marche dans ce décor glacial et indompté. On sent toute la puissance de la nature et la fragilité de l’homme. Samuel se retrouve pris au piège dans une cabane. Ses forces s’épuisent, il doit faire attention et penser à sa survie. Il découvre des lettres ce qui occupe ce temps qui ne passe pas. Les chapitres sur son isolement dans cette cabane, compté en jour, et son passé alternent. En plus de cette intrigue, une autre intrigue nous plonge dans la seconde guerre mondiale, c’est l’histoire d’Ailia. Pas facile parfois de tout bien suivre…

Le démarrage est un peu lent et il y a quelques longueurs avant que les trois histoires tissent des liens entre elles. Le rythme est particulier dans ce roman. J’ai beaucoup aimé ce mélange de suspens et de nature. J’ai préféré les pages sur Ailia, mais je dois reconnaître que les centaines de dernières pages sur Samuel sont passionnantes. Ce que j’ai beaucoup apprécié également ce sont toutes les informations culturelles, j’ai appris plein de choses sur la vie finlandaise, notamment le mode de vie de cess populations reculées de Laponie.

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